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Dès que
l'homme fut en possession du feu, il sut l'appliquer à beaucoup d'usages.
Aussi loin qu'on remonte dans la connaissance de l'art décoratif, on
a constaté que l'homme avait su utiliser le feu pour graver. En dehors
des oeuvres modernes, il y a dans l'art décoratif des types très
intéressants de pyrogravure, on a retrouvé des traces d'objets
décorés par le feu dans des temps fort reculés.
D'ailleurs, il a sa personnalité, ses interprétations, son caractère,
ses applications. La pointe de feu quand on en a l'expérience a beaucoup
d'analogie avec le procédé de la plume et du crayon.
Avec des ressources bien moins étendues, le travail de hachures et
de modelé sont à peu près les mêmes. Ce qui donne
un aspect assez particulier à la pyrogravure, c'est la couleur sépria
de la partie brûlée et le relief qu'on peut obtenir.
La pointe se manie comme le crayon, avec cette différence toutefois,
qu'il faut avoir la main encore plus legère pour ne pas entamer la
matière plus profondément qu'on ne le veut ou tracer des lignes
trop longues. Quand on a tracé une ligne avec la pointe de feu, il
est impossible de l'enlever si elle est défectueuse. Il faut donc travailler
autant que possible, du premier coup, on ne s'improvise pas dessinateur, on
le devient avec l'expérience, le temps.
Toutes matères combustibles est propre aux travaux à la pointe
du feu.
Le cuir est une matière très employée en pyrogravure
pour ses qualités de souplesse, sa facilité à être
attaqué par le feu.
Toutefois, il faut qu'il soit assez épais pour ne pas être traversé
et aussi bien lisse.